Marcel Schmitz participe aux ateliers « terre » de la Hesse depuis 2006 et fréquente l’atelier de peinture depuis 2007.
Son travail, tant en terre qu’en peinture, repose essentiellement sur une recomposition personnelle d’environnement architecturaux tels que des immeubles, des villes, des gares…Parfois, dans ces atmosphères urbaines, on voit apparaître l’un ou l’autre moyen de locomotion, comme si à un moment donné il fallait permettre à l’homme d’accéder à ces constructions imaginaires.
Dés son arrivée dans les ateliers, Marcel a affirmé les fondements de sa création en l’installant dans son univers architectural ; en cela il a trouvé rapidement un espace contextuel lui permettant de s’exprimer avec facilité.
Grâce à son goût de la découverte de techniques nouvelles, ses compositions se complexifient de plus en plus, sans pour autant perdre leur essence originelle.
Une oeuvre en devenir donc mais qui porte déjà l’empreinte d’un univers personnel bien marqué.
Anne-Françoise Rouche
Marcel Schmitz dessine et peint des architectures, il en réalise même en trois dimensions. Dans ses dessins et peintures, les architectures se superposent, s’empilent dans la surface des papiers, se surimpressionnent. Grattent le ciel où se faufile parfois un avion. Villes feuilletées, ces architectures faites de fenêtres par dizaines forment un grillage qui se suffit à lui-même, en ces marqueteries aux marqueurs. Une abstraction si l’on veut, et si Marcel n’aimait profondément les maisons qui sont des choses très concrètes. Un architecte dirait que Marcel Schmitz pratique la vue au sol ou en élévation, et parfois les deux en même temps, ce qui crée un type très particulier d’espace dans lequel l’œil et l’esprit peuvent s’immiscer. Ses maquettes sont des villes à l’échelle, vues d’oiseau si jamais un oiseau s’aventurait dans l’atelier, il les emmitoufle de tissus brodés ou les tapisse de papiers imprimés. Si ces plans et projets d’architectures – qui sont aussi des réalisations en soi – traduisent bien les idées de Marcel Schmitz, on peut dire qu’elles sont solidement structurées et en constante évolution. L’on s’écarte ainsi radicalement d’une vision romantique et décervelée qui nous ferait croire à la sauvagerie primitive de certains arts. Et Marcel Schmitz n’est de toute évidence pas de cette école.
François Liénard